Retour sur deux artistes ayant exposés : Christian Faillat et Blux.

Exposition céramique de Christian Faillat

Interprétant l’histoire de ce lieu, alors dépendance du monastère Chartreux de la Sylve Bénite, l’artiste bourguignon Christian Faillat livre ici ses œuvres céramiques, comme pièces de stockage ou autres accessoires en terres brutes.

Un peu de contenances et quelques accessoires.

Ce n’est probablement pas de gaîté de cœur que les tenanciers apportaient leur cens à la grange, mais ne fallait-il pas faire bonne figure dans l’espoir d’obtenir quelque grâce divine?
Ainsi devaient s’amonceler coffres, sacs, jarres, bouteilles et contenants en tous genres, en une sorte de caverne ali-babesque de victuailles.
Par son travail, l’artiste exprime cette accumulation en exposant divers éléments de stockage et d’autres accessoires en terres brutes, une rouge et une noire, engobées de blanc pour révéler la structure des surfaces.

Découvrez la rétrospective en vidéo :


Exposition de Blux

Blux, artiste grenoblois formé à l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble et de Barcelone, questionne l’espace, les paysages et les réalités par ses créations. Par des dispositifs visuels et sonores, il questionne ce qui nous entoure.

BLUX : « La Grange Dîmière.
Edifice des Chartreux ancré à la lisière de la forêt. Sa mégastructure nue et brute, est d’une présence envoûtante.

Genius loci ! Ces arbres en colonne occupent l’espace pour captiver le visiteur en son centre. L’ordre se réalise alors dans un contenu sans contenant. Les matières récoltées sont d’une autre composante mais nourrissent le pèlerin de passage.

Continuum ? Si le bâtiment se voit ici détourné de son caractère traditionnel d’abri à récoltes, tangible et fonctionnel, c’est pour devenir le cadre d’une expérience à la fois visuelle, spatiale et sonore. Une création où la lumière, la géométrie et l’espace dialoguent. Dispositifs lumineux, images projetées, objets construits, dessinent une nouvelle configuration de l’espace dans une ambiance éthérée, propice à une certaine introspection. Impressions et silences.
L’espace pour lui-même, sans fin. Les caractéristiques architecturales du lieu sont mises en résonance ; opérer une mise en abîme de sa singulière esthétique par reflets, détails et indices. Démultiplié, élargi ou incertain, il peut être aussi infini et amener vers d’autres univers.

La perception de l’observateur est alors convoquée pour qu’il glisse son regard à l’intérieur d’espaces sans fond et qu’il embarque avec Droplet Airlines pour un voyage sonore paysagé.
Vers de nouveaux horizons climatiques. »